mardi 3 juin 2014

Au tennis, pourquoi compte-t-on ainsi : 15-30-45 ?


La façon de compter au tennis (15/30/40/Jeu) vient du jeu de paume où l'on comptait les points exactement de la même manière. Sur la photo ci-dessous, ce jeu avait l'air assez confus mais il était assez proche du tennis. A l'origine, le jeu se jouait avec une main gantée de cuir, qui a fait place à une raquette par la suite. La balle était appelée "esteuf". Au passage, le mot "tennis" vient de l'anglais. A une époque où la cour anglaise parlait Français, le joueur qui servait disait "Tenez", ce qui s'est transformé peu à peu en "Tennis".





Mais revenons à nos moutons : comment expliquer ce système de comptage étrange?

 Il y a trois hypothèses possibles, je vous laisse faire le choix !


  1. Première hypothèse - le comptage vient de la façon de jouer au jeu de paume : le nombre 15 représenterait une mesure de longueur, en pieds. Le premier point gagné par le joueur donnait le droit d'avancer de 15 pieds. Idem pour le deuxième, ce qui faisait 30 pieds au total. Et au troisième point, le joueur pouvait de nouveau se rapprocher, mais de 10 pieds seulement pour ne pas être trop proche du filet. Il avait donc gagné 40 pieds. Cette hypothèse est avancée par un paumier du XIXème siècle, mais n'a jamais été avérée. 

  2.  Deuxième hypothèse - les jeux d'argent : Pendant longtemps, les paris d'argent étaient très importants lors des rencontres de jeu de paume. A l'époque, en France, la monnaie dérivait du système sexagésimal (c'est-à-dire, relatif au nombre 60). Il y avait le "double d'or" qui valait 60 sous et le "denier d'or" qui valait 15 sous. Lors des rencontres, les parieurs auraient pris l'habitude de compter les points en valeur monétaire, c'est-à-dire en multiple de 15. Mais alors, pourquoi 40 et pas 45?

  3. Troisième hypothèse - le comptage des points avec une panneau en forme d'horloge : Pour compter les points, on utilisait une sorte d'horloge, avec une flèche pointant vers 0, 15, 30, 45 et 60 (retour au 0 en fait). Quand la flèche atteignait le 60, le jeu était fini.  L'idée du 40 est venue du fait que l'on ne voulait pas que lorsqu'il y a égalité (45/45), on puisse gagner avec un seul coup. On revenait donc à 40-40, celui qui gagnait avec 50 et devait encore gagner pour avoir 60.