Faire tintin

Découvrez l'origine de l'expression "Faire Tintin".

Mots de l'année 2015

Le mot de l'année 2015 a déjà été choisi!

Qu'un sang impur abreuve nos sillons

Ces quelques mots de la Marseillaise font polémique. Découvrez pourquoi.

Nouveaux mots

Le Larousse 2016 a dévoilé ses nouveaux mots!

Optimismer

Avec Carrefour, avant, on positivait. En 2015, on "optimisme"!

mardi 30 septembre 2014

Nomophobie


Un homme souffrant de nomophobie (et qui ne se rend pas compte que son téléphone est collé à son oreille)


Si vous devenez anxieux quand votre téléphone portable n’est pas près de vous ou si vous avez peur de le perdre, alors vous êtes ce qu'on appelle un nomophobe.


 La nomophobie est la peur de la perte de son téléphone ou même de ne pas pouvoir l’utiliser, (pas de réseau, batterie à plat...).

 Le terme est un néologisme inventé en 2008 en Angleterre, et construit par contraction de l'expression anglaise « no mobile-phone phobia".

C'est ce que l'on appelle un "monstre étymologique", car il mixe deux langues différentes (l'anglais et le grec ancien), il faudrait donc le proscrire. En effet, Si on y regarde de plus près, la nomophobie devrait plutôt être la peur des lois, car nomos signifie "loi" en grec. C'est pour cela que l'on a proposé une alternative : "adikphonia" (de addiction, et téléphone), mais la notion de phobie est totalement absente de cet autre néologisme.

lundi 29 septembre 2014

Commensal

Le poisson-pilote est un commensal du requin

Voilà un mot assez peu connu, mais très joli.

Le commensal peut désigner

  • un compagnon de table
  • Un animal ou un végétal vivant associé à un autre d'une espèce différente et profitant de ses aliments sans lui porter préjudice (contrairement au parasite), mais sans lui apporter non plus un bénéfice (contrairement au symbiote). On peut citer par exemple le poisson-pilote, qui est un commensal du requin.

Le mot vient du latin médiéval "commensalis", composé de "cum" (avec) et "mensa" (table, nourriture), c'est-à-dire littéralement celui avec qui on partage la table (pour manger). Le mot commensal est structuré de la même façon que  compagnon ("cum"= avec et "pagnon" = pain, celui qui partage le pain.)

Au Québec, une chaîne de restaurants porte d'ailleurs judicieusement le nom de "Commensal" (mais aux dernières nouvelles, elle ne se porte pas très bien.) 

samedi 27 septembre 2014

Ce dont j'ai besoin, ou ce que j'ai besoin?

Beaucoup de gens hésitent entre les deux formulations :

  • Ce dont j'ai besoin
  • Ce que j'ai besoin

Seule la première est valable, et voici un moyen de se rappeler comment utiliser la bonne syntaxe.

Si on utilise "de", il faut utiliser "dont". Or, on dit "j'ai besoin de quelque chose". Donc il faut dire "ce dont j'ai besoin". Dans le cas contraire (si le verbe est transitif), on utilisera "que". 

Exemples : 

  • J'ai envie de manger du poulet ->Ce dont j'ai envie
  • J'ai peur des poulets -> Ce dont j'ai peur...
  • Je crains les poulets --> Ce que je crains...
  • Je mange un poulet --> Ce que je mange...

Facile, non? :)

vendredi 26 septembre 2014

Planète et satellite : le voyageur errant et son garde du corps.




Le mot "satellite" est souvent difficile à orthographier (satelite? sattellite, satellitte, satelitte, etc. toutes ces combinaisons conduisent la plupart des gens à se tromper), mais présente un intérêt tout particulier au niveau de l'étymologie. Avant de faire son apparition dans le langage "savant", le satellite (du latin satellitis) désignait un homme de main, un acolyte, une sorte de garde du corps aussi.
Ce sont les astronomes, au XVIIème siècle qui se sont totalement appropriés ce mot et ont fait disparaître le sens originel de notre vocabulaire, en désignant ainsi tout astre gravitant autour d'une planète.

Du coup, quand on se plonge dans l'étymologie du mot "planète", on apprend qu'il désignait au XIIème siècle toute étoile mobile (lune et soleil inclus), par opposition aux astres fixes (ou du moins le croyait-on à l'époque).
Mais si on va plus loin dans l'origine du mot, on voit qu'il vient du grec planês, qui désignait les vagabonds, les voyageurs errants. 

La planète est donc un voyageur accompagné de son garde du corps. Joli, non?

Un voyageur et son compagnon

jeudi 25 septembre 2014

Le fainéant et le vaurien

Homer S. un fainéant célèbre


Fainéant et vaurien sont ce qu'on appelle en étymologie des "mots composés masqués", c'est à dire des termes créés par composition de plusieurs mots, mais qui ne sont plus perçus comme composés car le temps les a "soudés".


Le mot "fainéant" date du début du XIVème siècle, et est composé de fait (du verbe faire) et de néant : Il signifie donc littéralement « qui ne fait rien ».

Toutefois, si on va plus loin dans l'étymologie, il est en réalité l’altération d’un mot plus ancien : "feignant" qui est né au XIIème (qui subsite aujourd'hui), et qui est le participe présent de feindre signifiant « faire semblant de, se dérober », et par conséquent « rester inactif, paresser ». Le feignant est donc littéralement celui "qui ne veut rien faire".


Penchons-nous maintenant sur le vaurien, mot né au milieu du XVIème siècle. Ce mot est le résultat d'une soudure de "vaut" (du verbe valoir)  et de "rien". À l’origine, c'est un terme assez fort s’appliquant à une personne vraiment peu recommandable. Le sens du mot s'est affaibli avec le temps et  désigne maintenant un voyou, ou un adolescent insolent.


Ajoutons enfin que, malgré le lien étymologique entre fainéant et néant et  celui de vaurien avec rien , le féminin de ces mots sont fainéante, et vaurienne, ce qui montre bien que l'on ne les perçoit plus comme des mots composés.

mardi 23 septembre 2014

Graphocratiaphobie : la fameuse "phobie administrative"


Un homme frappé de phobie administrative


Nous avons appris récemment que Monsieur Thévenoud, anciennement ministre de la France, était touché par une mystérieuse maladie : la "phobie administrative", qui l'a conduit à ne pas payer ses factures, ses impôts, son kiné,...la liste est tellement longue que ça ressemble à un gag.

Au delà du fait qu'il est étonnant qu'un homme exerçant un travail intimement liée à l'administration souffre lui-même d'une phobie de l'administration, nous avons essayé de donner un nom à cette curieuse phobie.

Dans Wikipedia sont recensées toutes les phobies connues, parmi lesquelles on en trouve quelques unes humoristiques : http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_phobies . Je me suis d'ailleurs penché sur trois d'entre elles, très amusantes :


Alors, comment pourrait-on appeler la "phobie administrative"? Pour le suffixe, c'est facile : phobie.
Pour le début du mot, penchons-nous sur la racine grecque : Grafeiokratia désigne en grec ancien la "paperasse", je pense que c'est du coup le meilleure proposition.

Ainsi, en francisant un peu le mot, on arrive à "Graphocratiaphobie". Le tour est joué, nous avons créé un joli néologisme!



Les montagnes russes



Montagne russe


Vous connaissez bien sûr cette attraction à sensation qui s'appelle les montagnes russes.

Mais saviez-vous qu'en russe, on ne parle pas de "montagnes russes", mais de "montagnes américaines"?(американские горки (amierikaniskiïe gorki). Et qu'en anglais, on ne parle ni de montagnes russes, ni de montagnes américaines, mais de "roller coaster" . Logique ?

En fait, l'appellation "montagnes russes" vient du fait que l'on organisait, au XVIIème siècle, des courses de luge sur des collines de neige spécialement construites pour cela, aux alentours de Saint Pétersbourg. Le concept s'est exporté très vite et c'est finalement aux Etats-Unis à la fin du XIXème siècle que les circuits complets tels que nous les connaissons ont été élaborés, d'où l'appellation russe "montagnes américaines".

dimanche 21 septembre 2014

Pissenlit

Fleur de pissenlit


Le pissenlit est une plante à fleurs jaunes considérée comme une mauvaise herbe pour les uns, et comme un mets de choix pour ceux qui la mangent en salade, ou font de la confiture avec les fleurs.

Mais saviez-vous que le pissenlit doit son nom à ses vertus diurétiques (qui donnent envie de faire pipi, quoi) ? En effet, et on aurait pu s'en douter, il y a le mot "pisse" dedans.

Pissenlit, mot né au XIVème siècle, est composé de pisse, de en et de lit : la plante fait "pisser en lit". Aujourd'hui, le mot "pisser" est considéré comme un mot "vulgaire "n mais ce n'était pas le cas au Moyen-Age (il faudra que je me penche sur ce mot un autre jour).

Le pissenlit est également appelé "dent-de-lion", en raison de ses feuilles très découpéés, ce qui a d'ailleurs donné le mot "Dandelion" en anglais, qui vient précisément de cette version française du mot.

Ajoutons qu'au XIXe siècle est apparue une expression familière mettant en scène les pissenlits : "manger les pissenlits par la racine", qui signifie de manière très imagée "être mort et enterré". 

jeudi 18 septembre 2014

Pisser dans un violon




Un violon
"Pisser dans un violon", c'est faire quelque chose de complètement inutile.

Mais d'où vient cette expression? Celui qui l'a inventée a-t-il quelque chose à nous avouer?...

Pas forcément, car selon Alain Rey, l'expression de base est "souffler dans un violon". Il ne faut pas être bien malin pour comprendre l'inutilité d'une telle chose. C'est un peu comme gratter les cordes d'une flûte.

Et ce n'est que par plaisanterie que l'on a remplacé le mot "souffler", par le mot "pisser". Et pisser dans un violon, en plus de rester complètement inutile, est encore plus farfelu, non? L'expression a d'office connu un  grand succès.

Pour marquer l'inutilité d'une action, il existe de nombreuses expressions tout aussi amusantes, et qui parlent d'elles-mêmes, vous pouvez aussi suggérer celles qui vous plaisent.

  • Mettre un cataplasme sur une jambe de bois - le cataplasme est une préparation à base de plantes
  • Peigner la girafe (qui tire son origine paraît-il d'une girafe offerte au roi Charles X, et qui était toujours accompagnée d'un soigneur chargé de la peigner)
  • Enfiler des perles
  • Semer sur le sable
  • Chercher de l'eau à la rivière en crue
  • ...

mardi 16 septembre 2014

Abbaye de monte-à-regret


L'abbaye de monte-à-regret désignait dans l'argot du XIXème siècle la potence, puis la guillotine.

L'expression est très imagée :

  • L'abbaye, c'est parce qu'un ou plusieurs prêtres accompagnaient le condamné à mort

  • Monte-à-regret peut signifier deux choses. La première, évidemment, c'est qu'on monte les marches menant à la mort avec un certain regret, lié au fait qu'on va perdre la tête, ou avoir les vertèbres cervicales pétées. Mais on peut y voir également une autre origine : lors d'une pendaison, dans certains cas, le bourreau montait à l'échelle par un côté, en tirant le condamné qui montait de l'autre côté, à reculons (on disait "à regret"), contrairement à la façon normale de grimper aux échelles. Ainsi, le bourreau pouvait donner une bonne poussée au condamné sans tomber lui-même. 


La fameuse échelle où on "tirait" le condamné


La potence a également bénéficié de beaucoup d'autres "petits noms" :

  • La Veuve (on "épousait la veuve") - qui a donné son nom à la guillotine, cette machine a fabriquer des veuves...
  • Sans-feuille (car sur ces drôles d'arbres qu'étaient les gibets ne poussait guère de feuillage)
  • Hallegrup (de hâler et agripper) 

Certaines rues ont porté le nom de "Monte à regret", signe qu'il y avait une potence dans le coin.

vendredi 12 septembre 2014

L'été indien

Vous connaissez certainement les paroles de cette chanson de Joe Dassin, "l'été Indien".
Tu sais, je n'ai jamais été aussi heureux que ce matin-là
Nous marchions sur une plage un peu comme celle-ci
C'était l'automne, un automne où il faisait beau
Une saison qui n'existe que dans le Nord de l'Amérique
Là -bas on l'appelle l'été indien

Joe Dassin, et son regard légendaire

C'est une jolie chanson qui a contribué à la popularisation de l'expression "été indien", que les journalistes utilisent en ce moment à tout bout de champ (et à tort) pour dire qu'il fait "anormalement" chaud en septembre...comme si l'été se résumait aux mois de juillet et d'août.

Remettons un peu les choses à leur place :


  • L'été finit le 21 septembre, nous sommes donc toujours en été (à l'heure où je publie ce post). 


  • L'été indien, comme le dit notre cher Joe, est une saison qui n'existe qu'au Nord de l'Amérique. L'expression  "Indian Summer" est née en Pennsylvanie au XVIIIème siècle pour désigner une période de redoux après l'automne et avant les gelées de l'hiver. Le terme "indien" vient probablement du fait que l'expression est née dans les territoires indiens d'Amérique du Nord. D'ailleurs, les francophones du Canada ont traduit l'expression en "l'Eté des Indiens".


  • En France, ce phénomène de redoux existe aussi dans une moindre mesure et de manière tout à fait aléatoire et éphémère: on parle alors d'été de la "Saint-Denis"(9 octobre), ou d'été de la "Saint Martin" (11 novembre)


jeudi 11 septembre 2014

Il n'a pas inventé...

Pour dire de quelqu'un qu'il n'est pas très finaud, la langue française regorge d'expressions, à base de "il n'a pas inventé" (toujours utilisées à la négative)

Les suggestions que me propose Google...


Voici quelques exemples :

  • Il n'a pas inventé l'eau tiède/ il n'a pas inventé l'eau chaude (l'expression parle d'elle-même)

  • Il n'a pas inventé la poudre (ce qui est quand même assez insultant envers les chinois, qui l'ont inventée. Pour la petite histoire, la poudre a été inventée par des alchimistes chinois aux alentours du XIème siècle, alors qu'ils cherchaient un élixir d'immortalité)

  • Il n'a pas inventé le fil à couper le beurre. Le fil à couper le beurre est pourtant une invention simple et utile, comme toutes les meilleures inventions. Il "suffisait d'y penser", mais il n'y a aucune honte à ne pas en être l'inventeur!

  • Il n'a pas inventé la machine à cambrer les bananes : Evidemment, cette expression est totalement imagée et farfelue - mais c'est vrai ça, qui a inventé la machine à cambrer les bananes? 

mercredi 10 septembre 2014

Fuck, Golf et les backronymes

Le titre de cet article à de quoi laisser songeur, non?

La légende urbaine veut que :


  • FUCK (qui signifie "baiser" en anglais), tirerait son origine d'une vieille loi anglaise : "Fornication Under Consant of the King" (fornication avec le consentement du roi).

  • GOLF (le jeu à 18 trous), tirerait son origine d'une inscription que l'on affichait à l'entrée : "Gentlman Only Lady Forbidden" (hommes seulement, femmes interdites)


Ces deux mots sont ce que l'on appelle des "backronymes" (néologisme formé à partir de back (retour) et acronyme), c’est à dire de vrais mots issus de façon classique des évolutions du langage, auxquels des petits filous ont trouvés un sens après coup. C'est le même phénomène que lorque on dit que PSG = Partis Sans Gagner, ou RATP (Reste Assis T'es Payé), ou encore PPDA (Pas Pressé D'Arrêter)...On peut en faire autant qu'on veut!


 En réalité, peu d’acronymes ont été créés avant 1900 et sont encore utilisés. Les acronymes d’avant le XXième siècle ont un sens connus car très popularisés (comme par exemple INRI : Iesvs Nazarenvs, Rex Ivdæorvm, c'est-à-dire "Jésus le Nazaréen, roi des Juifs").
Quant aux acronymes apparus depuis 1900, ils  sont trop récents pour avoir perdu leur sens commun… (ONU, sida, radar, Unesco…).

mardi 9 septembre 2014

Loustic



Un loustic, c'est un plaisantin, un farceur.

Ce mot est d'origine suisse et désignait le bouffon du régiment Suisse (régiment au service de la France avant la Révolution).
Ce bouffon avait pour mission de distraire et d'égayer les soldats menacés du mal du pays. Le mot vient de l'Allemand "lustig", qui signifie "gai, joyeux, amusant". Prononcé à la française, cela donne "loustic".

Je ne peux pas résister à vous raconter l'histoire d'un loustic célèbre, qui s'appelait justement Lustig, et qui a ... vendu la Tour Eiffel :

En 1920, en feuilletant son journal, Victor Lustig lut un article sur le besoin urgent de rénover la Tour Eiffel. Il eut alors l’idée de la revendre. Du coup, il envoya six invitations aux grandes entreprises de ferrailleurs à l’hôtel Crillon, en se faisant passer pour le directeur général du ministère des PTT. Lorsqu’il les emmena à la Tour Eiffel, sa fausse carte de ministre passa sans aucun problème. Il expliqua alors la volonté du ministère de vendre la Tour Eiffel et de la dépecer afin de la mettre à la ferraille. C’est là qu’il cibla  le bon pigean : André Poisson, un novice qui voulait se faire une place et une renommée. Ce dernier, pris d'un doute fut convaincu lorsque Lustig lui demanda un pot de vin, car il était connu que les fonctionnaires étaient des gens corrompus. Une fois la transaction effectuée, il se sauva à Vienne où il apprit que Poisson, humilié, ne porta pas plainte. Il retenta le coup un mois plus tard, mais cette fois ci, l'acheteur le dénonça à la police et il dut s'échapper vers les Etats-Unis où il se mit à fabriquer de la fausse-monnaie.

Victor Lustig

lundi 8 septembre 2014

Aptonyme

Laurent Barre, expert-comptable

Un aptonyme, c'est un nom qui convient particulièrement à la personne qui le porte.

On notera par exemple :

  • Gérard Manfroy, chauffagiste à Waterloo
  • Marco Velo, cycliste professionnel
  • Benjamin Millepied, danseur
  • Robert Grossetête, philosophe
  • Mickaël Gelabale, basketteur
  • Docteur Pippi-Salle, urologue
  • Pierre Plouffe, champion du monde de ski nautique
  • Simon Loterie, qui a gagné au loto

Des aptonymes, en images : 

E. Malfaisan, Mandataire de Justice

Docteur Soulacroup, Gynécologue

Docteur Bonnemort, médecin


Et il y en a beaucoup d'autres encore!

Dans la plupart des cas, les aptonymes n'ont rien de particulièrement amusant, car beaucoup de patronymes sont issus du métier qu'exerçait la personne (Boulanger, Couturier...),  ou d'une caractéristique physique (Leroux, Lebrun...). Autrement dit, la plupart des noms de famille ont d’abord été des aptonymes. Les surnoms pouvaient varier au cours du temps et se transmettaient parfois aux enfants. Ce n'est qu'au XVIe siècle, que l’instauration de l’état civil mit un terme à ces pratiques et que le nom de famille s’est  transmis systématiquement, diminuant du même coup le nombre d'aptonymes, sauf par exemple dans les cas où un métier se transmettait de génération en génération.

Un contraptonyme est un nom qui ne correspond pas du tout à la personne qui le porte.

Etymologiquement, "aptonyme" est ce que l'on appelle un "monstre", c'est-à-dire un mot mélangeant une racine latine (aptus = adapté), et grecque (onyme = nom).

Pour en savoir plus sur les aptonymes, rendez-vous sur le site canadien dédié à ces particularités.

Et pour finir, ce gag de Geluck :


vendredi 5 septembre 2014

Safari


Juan Carols, après un légendaire safari...


Le mot "safari" désigne une expédition de chasse aux grands fauves, et par extension une expédition tout court.

Ce mot signifie « voyage, expédition, caravane, groupe de personnes voyageant ensemble » en swahili, une langue d'Afrique de l'Est parlée notamment au Kenya, en Tanzanie et au Mozambique.

Il vient de l'arabe "safar" qui veut dire « voyage ».

mercredi 3 septembre 2014

Bougie


La bougie, c'est ce petit cylindre de cire, entourant et alimentant une mèche.



 Mais saviez-vous que le mot bougie est tiré du nom d'une ville? Bougie est l'ancien nom français de la ville algérienne de Béjaïa (située en Kabyllie).



 C'est au tout début du XIVe siècle que le mot bougie est apparu dans notre langue pour désigner les chandelles qu'on fabriquait à partir de la cire importée en grandes quantités de la ville de Bougie.

mardi 2 septembre 2014

Prendre la poudre d'escampette


Poudre d'escampette en flacon (si si je vous assure il y a un site qui en vend. Il vend même de l'huile de coude...)


Le mot "escampette" est un diminutif du moyen français "escampe" qui signifiait « fuite » (s'escamper, c'était fuir).

Si ce mot a disparu de notre langue à cause de la trop forte concurrence du mot s'échapper qui est très similaire phonétiquement, on l'utilise quand même (et uniquement) dans l'expression "prendre la poudre d'escampette"

On rencontre cette expression pour la première fois à la fin du XVIIe siècle. La poudre dont il est question peut être  interprétée de deux façons : la poudre qui explose (et fait fuir), mais cela peut également être la poudre (poussière) soulevée par une course rapide!