L'abbaye de monte-à-regret désignait dans l'argot du XIXème siècle la potence, puis la guillotine.
L'expression est très imagée :
- L'abbaye, c'est parce qu'un ou plusieurs prêtres accompagnaient le condamné à mort
- Monte-à-regret peut signifier deux choses. La première, évidemment, c'est qu'on monte les marches menant à la mort avec un certain regret, lié au fait qu'on va perdre la tête, ou avoir les vertèbres cervicales pétées. Mais on peut y voir également une autre origine : lors d'une pendaison, dans certains cas, le bourreau montait à l'échelle par un côté, en tirant le condamné qui montait de l'autre côté, à reculons (on disait "à regret"), contrairement à la façon normale de grimper aux échelles. Ainsi, le bourreau pouvait donner une bonne poussée au condamné sans tomber lui-même.
La fameuse échelle où on "tirait" le condamné |
La potence a également bénéficié de beaucoup d'autres "petits noms" :
- La Veuve (on "épousait la veuve") - qui a donné son nom à la guillotine, cette machine a fabriquer des veuves...
- Sans-feuille (car sur ces drôles d'arbres qu'étaient les gibets ne poussait guère de feuillage)
- Hallegrup (de hâler et agripper)
Certaines rues ont porté le nom de "Monte à regret", signe qu'il y avait une potence dans le coin. |
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