En 1847, deux missionnaires américains (Wyman et Savage) reçurent deux crânes appartenant à une espèce de grands singes. Ils appelèrent ces animaux, « gorilles », en référence à un texte relatant les aventures de l'amiral Carthaginois Hannon, au Vème siècle avant JC, qui s'était enfoncé en Afrique à la recherche de routes commerciales. Voici la traduction de ce texte, dont les spécialistes doutent de l'authenticité d'ailleurs (ce qui n'empêche qu'il aura été une référence pendant longtemps).
A l'extrémité de cette baie, se trouvait une île plus grande que la première, avec un lac où se trouvait une autre île remplie de singes. Il y avait un beaucoup plus grand nombre de femelles dont les corps étaient velus, et nos interprètes les appelaient des gorii (gorilles). Essayant de les poursuivre, nous ne parvînmes à attraper aucun mâle, car ils étaient tous habitués à escalader les précipices. Ils s'enfuirent en nous envoyant des pierres pour protéger leur retraite. Mais nous attrapâmes trois femelles qui mordirent et griffèrent ceux qui les portaient, car elles ne voulaient pas les suivre. Nous les tuâmes alors, et les dépeçâmes. Nous ramenâmes leurs peaux à Carthage, car nous arrêtâmes là notre navigation, notre ravitaillement étant épuisé"Gorii signifie en wolof du Sénégal "Ce sont des hommes", de la racine "gor", signifiant "homme".
Il est amusant de constater que le sens du mot s'est étendu, fin XIXème, pour désigner un homme sale, puis dans les années 50 pour désigner les gardes du corps, donc...des hommes.
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